Eh oui, depuis notre retour du Nicaragua, nous adoptons sporadiquement des postures de ce beau peuple, telle celle liée au temps qui s’écoule. Nulle précipitation, nul engagement immédiat, nulle agitation physique et verbale, mais une entrée dans le temps qui laissera le temps au temps. Bon, tout cela pour vous dire qu’enfin, nous prenons le temps de vous retrouver, amis lectrices et lecteurs.
Comme promis, nous retournons donc ensemble accompagnés d’Irvin et notre ami producteur sur les hauteurs de la région de Jinotega
Sur la plantation de 6 hectares de café de notre ami producteur, nous visualisons les diverses étapes de la filière dite humide du café.
Nous vous en rappelons l’énumération : la cueillette, le dépulpage, la fermentation et le lavage.
Vous l’avez déduit, le dépulpage consiste en effet à ôter la pulpe du fruit (rappel pour les rares lecteurs qui ne s’en souviendraient pas : la cerise a été cueillie bien mûre donc rouge
et là, sur le site de production, cette opération se fait au moyen d’une machine artisanale.
Comme des enfants désireux de goûter une expérience de groupe amusante, chacun-e s’est exercé-e à tourner la manivelle. Outre qu’en effet, on a passé un bon moment, nos articulations pourtant sollicitées peu de temps ont imprimé que cette tache pouvait se révéler pénible dans un temps long. Irvin nous rapporte qu’ensuite, les grains mouillés sont stockés au sec pendant 24 heures, temps nécessaire pour que le tégument qui est la peau externe du grain (définition relevée dans le dictionnaire et non dans le savoir limité de l’auteure) se décompose.
La disparition de ce dernier constaté, il est de nouveau offert aux grains un temps de baignade leur assurant ainsi une haute qualité par la certitude de destruction de toutes les matières indésirables.
A ce temps de baignade, succède celui du farniente (à ce propos, nous ne résistons pas à l’envie de vous y plonger en rapportant par la photo jointe le confort et la beauté des hamacs nicaraguayens),
nous évoquons là le temps de séchage des grains au soleil ou sous abris sur des dalles de béton.
La chaleur ayant fait son office, les grains sont ensuite acheminés sur le site de la coopérative où ils subiront ce que l’on appelle la voie sèche c’est-à-dire tri manuel des grains sur tapis roulant pour retirer les grains abîmés, torréfaction, analyse qualitative et gustative et conditionnement.
Hasta pronto!